Anne Reverter

Anne Reverter, stagiaire dans les trois antennes franciliennes du Labo des histoires (Paris, Île-de-France Est et Île-de-France Ouest), revient sur son expérience au sein de l’association, entre avril et juin 2022.

Anne Reverter

Étudiante en Master 1 de Lettres, Parcours Métiers de l’écriture et création littéraire à l’université de Cergy en recherche d’un stage, Anne Reverter a immédiatement été séduite par l’ambition de l’association : rendre accessibles et développer les pratiques d’écriture pour les jeunes. Convaincue que l’écriture est dotée de nombreux pouvoirs et qu’elle est à la portée de tous, le projet de la jeune femme est de développer des ateliers pour tous publics, enfants comme adultes, novices comme émérites. 

L’aventure

La jeune femme est intervenue dans des ateliers, tant en milieu scolaire que dans différentes structures culturelles et socioculturelles, établissements pénitentiaires ou hôpitaux. Elle a pu y observer les pratiques des animateurs et découvrir leurs compétences singulières et leurs motivations : développer l’imaginaire, la créativité, s'autoriser à inventer, se donner de la confiance pour participer, créer du lien ou encore faire adopter un regard poétique sur ce qui nous entoure. Au début des séances, sont systématiquement mis à la disposition des participants, enfants comme adultes, feuilles blanches, de couleur, feutres, stylos et crayons, et à l’heure de se quitter, chacun repart avec sa production, individuelle ou collective. Dans les maisons de quartier, on peut même venir en famille. L’ambiance est chaleureuse. Les enfants et les parents expriment leur satisfaction de « partager du temps, une activité », de « changer d’air », de « s’amuser », et de « rencontrer d’autres personnes ». A la bibliothèque du Centre Pompidou, ce sont des adultes parlant sept langues différentes qui sont invités à écrire, ayant pour point commun d’avoir une autre langue maternelle que le français. Des ateliers s’invitent aussi à l’hôpital, par exemple dans les services pédiatriques, dans des salles de classe conçues, semble-t-il, pour conjurer le mauvais sort. Peut-être encore plus ici qu’ailleurs, on peut percevoir l’énergie donnée par les animateurs pour divertir les enfants. 

La découverte du trésor

A la fin de son aventure au Labo des histoires, Anne Reverter est plus que  convaincue que l’écriture peut être, pour tous, abordable et bienfaisante. Elle a pu observer lors des ateliers ce que l’écriture permet, que, pendant ces temps de loisirs et de liberté, l’on acquiert de multiples connaissances et compétences : certaines liées à la compréhension d’un récit, de sa construction, d’autres liées aux genres littéraires, d’autres encore liées à l’expression écrite et orale, à la formulation de sa pensée, à la défense de ses idées, à l’enrichissement du vocabulaire. On peut apprendre également grâce à ces ateliers à écouter les autres, à respecter des idées différentes des siennes, à co-construire. Les animateurs tentent de montrer que la parole de chacun a de la valeur, qu’elle est digne d’être exprimée et écoutée. Ils incitent à écrire et à lire ses écrits quelques soient les capacités et les difficultés de chacuns, sans jamais contraindre toutefois. 

En conclusion de son expérience au labo des histoires, Anne Reverter lance un dernier sourire : « Il ne me reste maintenant plus qu’à marcher dans leurs pas ». 

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