Le Printemps des poètes s’invite à l’école Cachin
Ito Naga, astrophysicien et poète, a écrit un recueil de 469 phrases commençant par « Je sais ». C’est en s’inspirant de ce procédé que Julien Marcland, poète et comédien, créateur du jeu de société « Duodécim », qui permet de créer des poésies en s’amusant, lance le premier des trois ateliers d’écriture qu’il anime à l’école Marcel Cachin de Romainville (Seine-Saint-Denis) dans le cadre du Printemps des poètes.
Les enfants, d’abord hésitants, se prêtent vite au jeu et vont pour la plupart au-delà des 10 « Je sais » demandés par Julien. Les propositions sont tantôt très ancrées dans le réel (« Je sais que j’ai des chaussettes »), tantôt tout à fait imaginaires (« Je sais que je suis un super-héros ») et parfois déjà poétiques en tant que telles (« Je sais que le silence ombre mon corps »), et, à chaque fois, l’effet produit par l’ensemble est saisissant.
Consigne suivante, à faire en binôme : un enfant décrit tout ce qu’il voit, imagine, remarque, se demande… depuis un point fixe, à la première personne ; en même temps, son partenaire écrit des phrases commençant par les mêmes verbes, mais à la deuxième personne, en imaginant ce que voit, imagine, remarque, se demande… son coéquipier. Au final, des dialogues à la fois poétiques et absurdes.
Lors des deux séances suivantes, Julien Marcland poursuit ce travail en binôme et propose d’autres « lanceurs » de poésie, avant de proposer aux enfants de s’approprier son jeu « duodécim », pour créer leurs propres poèmes.